BEWUSST LEBEN

À 32 ans, elle a remporté toutes les compétitions parmi les plus prestigieuses au monde. Si sa motivation à concourir a pu varier au fil du temps, sa passion pour le ski est restée intacte. Aujourd’hui, plus de quinze ans après son premier podium en Coupe du monde, Lara Gut-Behrami est sereine, proche d’avoir atteint ce fameux équilibre de vie et prête à voir au-delà de son métier de sportive de haut niveau. Rencontre.

Vous commencez le ski très jeune, au sein d’une famille où le sport semble être une évidence. À quel moment comprenez-vous que de passion, le ski se transformera en véritable métier ?

Si dans ma famille le sport a en effet toujours été une priorité, une sorte de rituel, jamais je n’ai été poussée à faire quoi que ce soit. Pour moi, le samedi c’était ski, là où d’autres pratiquaient le foot ou la natation. Et si cela restait dans le domaine du loisir, ma personnalité a fait que, très vite, c’est devenu quelque chose dans lequel je me suis énormément investie. Étant très compétitive, je ne percevais pas le ski dans sa dimension uniquement ludique, mais déjà à travers le prisme de la victoire, qui passe par le fait d’«être capable de », de « s’améliorer », de « faire ».

You began skiing when you were very young, as part of a family where sport seemed to be a matter of course. When did you realise that skiing was going to go from a passion to a real profession?

Although sport has always been a family priority, a bit of a ritual, I was never pressured into doing anything. My Saturdays were for skiing, while others were playing football or swimming. And although it was purely a pastime, my personality soon made it an activity in which I invested a great deal of time and effort. Being very competitive, I didn’t see skiing solely in terms of fun, but I already had the notion of winning, which requires ’being able to’, ’improving’ and ’doing’.

Source: BARNES MAGAZINE

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©Elena Guinzbourg, restaurant Vitello d’Oro à Udine